Mis à jour le 10/06/2022
/Sans réelle surprise, la chute des échanges de l’automobile bretonne avec l’Europe représente l’une des évolutions les plus majeures en 2020, alors que l’agriculture et l’agroalimentaire ont témoigné de leur capacité de résistance sur nombre de postes clés pour le commerce extérieur.
Au terme d’une année éprouvante, de nombreux secteurs sortent affaiblis à l’export, malgré des signes de reprise encourageants au 4e trimestre.
Une année perturbante à tous points de vue
Confirmant les tendances observées dans le précédent Bulletin de veille n°23, les baisses affichées par les exportations de l’automobile, de la mécanique et des équipements électriques ont lourdement pesé sur le bilan du commerce extérieur de la Bretagne et son solde pour 2020.
Comme le détaillent les pages qui suivent, organisées par ordre décroissant d’importance des secteurs pour l’économie régionale (à l’instar du graphe ci-dessous), l’automobile n’en a pas moins maintenu des échanges dynamiques et reste un moteur source d’excédent pour le commerce extérieur breton. Elle a toutefois vu ses exportations afficher une dégradation palpable et repasser derrière les viandes en tant que 1er poste régional à l’export.
Avec les produits laitiers et l’alimentation animale, les viandes font partie des spécialisations régionales qui ont d’ailleurs bien mieux résisté face à la conjoncture internationale tout au long de 2020, au même titre que l’élevage ou la gestion des déchets, autant de secteurs qui ont maintenu, si ce n’est accru, des excédents solides.
Bien que toujours excédentaires, d’autres secteurs comme les produits de beauté, la boulangerie, viennoiserie, pâtisserie ou le numérique ont vu leurs exportations baisser en valeur et leurs recettes fondre en conséquence, même lors de baisses sensibles dans leurs importations respectives.
Secoués par la baisse de la demande européenne et par les restrictions qui pèsent sur leurs débouchés, les produits de la mer se sont hissés au rang de 2e source de déficit régional, derrière la mode et désormais devant les hydrocarbures, la facture énergétique bretonne vis-à-vis de la Russie ayant notablement et durablement baissé tout au long de l’année 2020.
D’autres industries comme la métallurgie, la plasturgie, la chimie, la pharmaceutique, la transformation du bois, les cultures, les fruits et légumes ou les ingrédients et le mobilier tendent à avoir creusé leurs déficits respectifs, ou à les avoir maintenus à des niveaux comparables à 2019, du fait de ralentissements souvent plus marqués dans leurs exportations que dans leurs importations.
L’aéronautique et les matériels médicaux ont quant à eux connu une accélération notable aussi bien de leurs importations que de leurs exportations.