Mis à jour le 15/02/2024
/Bretagne Commerce International, en partenariat avec le SPACE, et Business France Algérie, a proposé aux entreprises bretonnes de participé à un webinaire dédié au secteur de l’élevage en Algérie.
Depuis 2017, l’Algérie s’est, en effet, lancée dans une stratégie de promotion de l’agriculture nationale qui vise à développer la sécurité et la souveraineté alimentaires, à étendre la surface agricole et à booster le complexe agro-industriel, qui constitue la première industrie du pays hors hydrocarbures.
D’où l’intégration de ces objectifs dans le plan de relance 2020-2024 du gouvernement qui accompagne le financement de nombreuses filières, en amont (élevage, cultures agricoles) comme en aval (industries agroalimentaires).
C’est surtout sur l’élevage que la production se structure, avec un effet de levier sur les chaînes d’approvisionnement en alimentation animale, en équipements (étables, traite, abattage, stockage et conditionnement) et en animaux vivants pour la production laitière, l’engraissement et la reproduction.
Et c’est aussi surtout dans la filière bovine que les principales évolutions sont observées.
C’est sur cette thématique que sont intervenues Sabrina BENBOUALI et Alexandra-Catherine DENARD de Business France .
Que faut-il retenir de ce webinaire?
Retour de Isabelle Colin – Chargée d’affaires agriculture
” L’Algérie est une passerelle entre l’Afrique et l’Europe, c’est le plus grand pays d’Afrique et du monde arabe et du bassin méditerranéen.
L’avantage est la proximité linguistique, culturelle, géographique avec la France. La France jouit d’une forte appréciation de ses équipement et produits.
L’Algérie était un pays importateur et maintenant il tend à devenir un pays producteur mais il lui manque encore des matières premières et savoir-faire.
Les filières clés : l’agriculture et agroalimentaire, avant les hydrocarbures et industrie, santé, etc…
L’Agriculture est devenue un secteur stratégique pour la sécurité et souveraineté alimentaires du pays. Le pétrole n’est plus la filière clé.
- L’élevage bovin :
- 265 M têtes de ruminants dont 2 M têtes bovins
- Importation de génisses de race Aubrac, montbéliardes = races rustiques recherchées, élevage mode pastoral sur les hauts plateaux.
- L’importation de génisses a été suspendue en 2022 mais prochainement l’exportation d’animaux vivants de France vers l’Algérie devrait être à nouveau rétablie.
- L’élevage avicole :
Le pays compte environ 11 000 élevages avicoles, pour environ 10 millions de têtes.
Des programmes de développement d’élevage intensifs, plus modernes et des outils d’abattage sont en cours.
Le pays est autosuffisant en viande blanche (12 kg / hab/an) et œufs (144 œufs / hab/ an)
L’Importation de génétique et d’œufs à couver uniquement est autorisée.
L’état algérien propose des aides spécifiques aux producteurs pour les aider à acheter des intrants, pour les inciter à produire du lait frais, à acheter des vaccins, à bénéficier de suivi vétérinaire. L’objectif est d’améliorer la faible performance des animaux liée au manque d’aliment, au manque de savoir-faire (pas de nutritionnistes spécialisés).
Les secteurs porteurs :
- Tous les produits concernant l’amont de la filière = intrants (engrais et céréales), produits de santé et nutrition animale, équipements, services, formations pour nutritionnistes,…
Les points de vigilance :
Importance du relationnel, de la formation, de bien choisir son partenaire ! il est indispensable de travailler avec un partenaire local qui ne sera pas seulement un revendeur. Il faudra passer par un agent local, enregistré auprès des autorités algériennes (licence)
A noter que la France fait face à une forte concurrence italienne, turque notamment.
Les procédures règlementaires, administratives sont lourdes (le produit doit être conforme aux textes officiels ; Certification halal obligatoire).”