Ma vision de L’Egypte

Qui êtes-vous ?

Nous sommes un binôme égypto-français basé au Caire. Nos activités sont diversifiées : élevage laitier, commerce international (import/export) et immobilier. Nous partageons notre connaissance du marché et égyptien et notre carnet d’adresses avec BCI depuis plus de 10 ans.

Secteurs porteurs

D’après-vous, quels sont les secteurs porteurs pour les entreprises bretonnes en Egypte ?

Depuis 2011, l’Egypte connaît une mutation profonde. Après une période de tumultes politiques, des élections présidentielle et parlementaire ont été tenues et une nouvelle constitution adoptée. Sous l’impulsion du président Abdel Fattah al-Sissi douze grands projets ont été lancés. Ce « New Deal » égyptien de relance keynésienne par de grands travaux est ambitieux.

Le volet agricole comprend dans une première phase la viabilisation de 630.000 hectares de désert (cette première phase a été complétée en l’espace de quelques mois). La totalité du projet couvrira 4 millions de feddans (1 feddan=4200m). Chaque région aura une production spécifique en fonction de la nature des sols. Des unités de stockage, des lignes de calibrage, d’emballage et de transformation des produits sont également mises en place. Un projet de cette ampleur offre des opportunités aux entreprises bretonnes proposant :

• Des équipements agricoles de pulvérisation, épandage, moissonneuses, tracteurs, chargeurs, pièces & consommables, équipement d’élevage, godets & accessoires de manutention, chargeurs, semoirs, distributeurs, épandeurs etc., des équipements pour l’IAA ;
• Des pompes de profondeur (puits de 1000 mètres),
• Des équipements et du savoir-faire dans le traitement des eaux, le biogaz, le traitement des déchets, les énergies renouvelables, la gestion de coopératives, R&D et Ressources Humaines.
• Des Bâtiments d’élevage avec système de ventilation centralisé.

Des fermes piscicoles sont mises en place dans des projets intégrés (village, usine pour la transformation et la conservation du poisson) offrant des opportunités aux entreprises bretonnes qui proposent de l’alimentation pour poisson, du matériel d’entretien et de contrôle des bassins ou des formations ;

Le volet infrastructures comprend une nouvelle capitale écologique sept fois plus grande que Paris. Elle sera située entre Le Caire et Suez et comprendra un aéroport international (achevé en novembre 2016), le plus grand parc du monde, des universités, des parcs d’attractions et les ministères et les ambassades. La première phase comprenant l’installation des administrations sera achevée en 2018. Le tout verra le jour en moins de 7 ans avec la participation d’un consortium chinois, pour un montant estimé à 48 milliards de dollars. Ce projet offre des opportunités aux compagnies bretonnes « éco-active » proposant :

• De la domotique, éco-habitat, éco-matériaux, urbanisme, génie écologique, réseaux énergétiques intelligents, efficacité énergétique, smart grids, Energies renouvelables (solaire, éolien, EMR, méthanisation…), gestion de l’eau, traitement de l’air, Traitement des sols, Traitement des déchets, Valorisation des biomasses ;
• Des services et conseils liés à l’énergie et à l’environnement ;

En quelques mois, 5 000 kms de routes et de ponts ainsi qu’un nouveau Canal de Suez ont vu le jour.

Un projet « SCSZONE : Suez Canal Special Economic Zone » est mis en place. Il a pour but de développer la zone du canal, d’en faire une zone franche et une région de services maritimes, d’assemblage, d’investissements, de maintenance de navires, de transfert de conteneurs. Elle intègre 6 ports, dont 2 sont encore à construire.

Cette zone comprend également des projets dans les secteurs de l’électricité (la capacité de production électrique a doublé depuis 2014) et de la désalinisation. Autant d’opportunités pour les entreprises bretonnes actives dans les secteurs portuaires, la logistique, la maintenance de bateaux.

Les relations avec la France sont historiquement bonnes et la coopération militaire de ces derniers mois ne fait que consolider ces liens et offrir des opportunités aux entreprises bretonnes actives dans le matériel de défense, de sécurité et de télécommunications.

La prospection de ressources naturelles a mis au jour un gisement de gaz qui sera exploité en 2017 offrant ainsi aux entreprises bretonnes des opportunités pour l’exploitation des gisements en mer.

Tous ces projets ont été accompagnés de mesures financières (flottement de la livre, retrait progressif des subventions) et d’incitation à l’investissement (fiscalité à 20% et nouvelles législations). Le pays pose les bases afin d’attirer les investisseurs pour se tourner vers une production locale et l’exportation. Il faut créer de l’emploi pour une population jeune et nombreuse. Toutes ces réformes et ces projets sont mis en place à une cadence accélérée. Seule une très grande réactivité peut permettre d’y prendre part. Attention toutefois, la tendance est plus au partenariat qu’à l’importation.

Pratique des affaires

Dans le cadre des pratiques commerciales, sur quoi doit-on être vigilant ?

Vos interlocuteurs seront des professionnels ouverts sur le monde et informés : ne sous-estimez pas leurs connaissances.

Vous devez être prêts à apporter des réponses rapides mais vous devrez vous montrer patients face aux lenteurs administratives.

Forces et faiblesses de l'Egypte