Mis à jour le 23/06/2022
/Pour la première fois en 2 ans, le marché automobile chinois a augmenté et la Chine se concentre maintenant sur l’électrique
En dépit de la crise des semi-conducteurs, l’usine Tesla de Shanghai a réussi l’exploit de produire 240 000 véhicules à fin août avec l’espoir d’atteindre une fabrication de 450 000 voitures rien qu’en Chine. Elle y fabrique en particulier les types Model 3 et Model Y pour l’Europe dans l’attente de la mise en route de sa seconde Gigafactory à Berlin, totalement construite et équipée mais pour le moment stoppée pour des raisons écologiques (trop grande consommation d’eau…).
Le groupe d’Elon Musk a eu le mérite d’être un des constructeurs les moins impactés par la pénurie de puces électroniques.
Xiaomi, fabricant de smartphones, se lance à son tour dans les voitures électriques
Basé à Pékin et créé seulement en 2010, Xiaomi a connu un essor fulgurant grâce à une politique commerciale basée sur des appareils haut de gamme (smartphones, tablettes tactiles, montres connectées, écouteurs, trottinettes et scooters électriques) à prix raisonnables en les vendant dans un premier temps en ligne. Le projet du groupe, entré de plein pied dans le monde connecté, est à présent désireux de vendre des voitures électriques, à commencer par une berline ou un SUV.
D’ici 2030, Hyundai promet de lancer 21 voitures électriques sur le marché chinois
En raison de ventes relativement faibles dues à des problèmes diplomatiques entre Pékin et Séoul du fait du déploiement du système de défense antimissile américain en Corée du Sud datant de 2017, Hyundai et Kia, qui, ensemble forment le cinquième constructeur automobile, ont conjointement décidé de réduire le nombre de leurs voitures à combustion et de répondre au mieux aux nouvelles demandes du marché chinois. Cette mesure couvrira aussi bien les voitures électriques que les voitures à hydrogène (ainsi la fabrication en Chine de systèmes de pile à hydrogène dès l’année prochaine).
Huawei, dont la croissance a été très affectée par les États-Unis, modifie sa politique et cible la voiture autonome pour 2025
Huawei Technologies, après avoir été longtemps leader de la téléphonie, envisage d’ici 2025 de développer la fonctionnalité des véhicules particuliers sans chauffeur. Cette décision stratégique fait suite aux différents partenariats noués avec des grands constructeurs, comme Daimler, GM ou encore SAIC Motor, pour développer des technologies intelligentes pour l’automobile. Ainsi Huawei pourrait devenir à terme le principal fournisseur chinois de plateformes pour les véhicules autonomes d’ici 2025.
La 100 000e voiture électrique de NIO
Le constructeur chinois qui fabrique à 100% électrique et qui est indépendant des grands groupes locaux, a révélé avoir produit son 100 000e véhicule électrique, en l’occurrence un ES8, moins de 3 ans après le lancement de son premier modèle. Cette performance est d’autant plus remarquable que Tesla, de son côté, avait mis plus de 5 ans pour atteindre ce chiffre. En plus du ES8, NIO présente deux autres SUV, le ES6 (2019) et son coupé EC6 (2020). Il s’attaque à présent aux berlines.
NIO, ce sont aussi des stations de batteries électriques interchangeables prochainement destinées au marché européen
Le constructeur chinois de voitures électriques est aussi très puissant en matière de stations de batteries interchangeables. C’est même sa principale force. Or la marque vient d’obtenir sa certification pour une utilisation européenne. Son souhait est d’ouvrir 4 000 stations dans le monde d’ici 2025. À titre d’information, Nio enregistre plus de 2,9 millions d’échanges de batteries au sein de son réseau chinois.
Révolution avec des taxis aériens prêts à décoller en Chine
L’entreprise allemande Volocopter, après avoir créé un taxi volant à 2 places, est en train de monter en puissance. Elle aréalisé 3 projets pour répondre à 3 réneaux potentiels :
- Le VoloCity pour des centres urbains (déjà construit, il atteint une vitesse de 110 km/h sur un parcours de 35 km)
- Le VoloConnect pour les vols de longue distance (par exemple d’une ville à une autre)
- Le VoloDrone pour transporter des marchandises Co-entreprise avec le groupe Geely, qui détient Volvo et qui est le principal actionnaire de Daimler, Volocopter a une grande ambition : pour éviter les problèmes écologiques et économiques des grandes villes, connaissant un réseau routier saturé, présenter la possibilité de transférer ce trafic dans airs, ce qui suscite un grand intérêt. Le but : dominer le marché du transport sur terre et dans les airs !
Alpine, la nouvelle arme secrète de Renault et de son patron, Luca de Meo, pour revenir de manière durable en Chine
Après avoir d’abord délaissé le marché automobile chinois en se contentant d’y exporter ses voitures, puis en mettant uniquement en avant son partenaire Nissan, le groupe Renault a essuyé un échec avec Dongfeng. L’entreprenant dirigeant de Renault souhaite, pour faire son comeback en Chine, s’appuyer sur une image haut de gamme en mettant en avant la marque de sport Alpine qui s’adresse à une clientèle de luxe.
Les pilotes de Formule 1 Fernando Alonso et Esteban Ocon contribueront à la notoriété de la marque Alpine, avec une gamme 100% électrique dont un SUV haut-de-gamme à 4 places. Un beau défi à relever !
Le risque des constructeurs automobiles face aux GAFA en Occident et face au BATX en Chine
Dans les voitures de demain, la valeur de la data s’impose car tous les services sont connectés, à commencer par la navigation.
C’est ainsi que pour optimiser la gestion, l’amélioration et l’innovation en termes d’aides à la conduite, les constructeurs automobiles de tous pays viennent chercher le meilleur de la technologie. En Occident, Volkswagen s’est alliée à Microsoft ; Toyota à Amazon et Renaut à Google. La Chine n’est pas de reste : ainsi les accords de Xiaomi avec les plus grands constructeurs de SUV et SAIC avec Alibaba, pour ne citer qu’eux.
Le risque pour les constructeurs est de se trouver absorbés par ces mastodontes de la technologie. Ainsi la phrase révélatrice de Luco de Meo qui dit que Renault deviendra à terme « une entreprise technologique qui intègre des véhicules » ! Tout est résumé dans cette simple phrase…
Le nouveau challenge de Faurecia : devenir le leader mondial des réservoirs pour véhicules à combustible
Faurecia est un groupe reconnu dans le domaine des réservoirs très techniques, notamment pour comprimer l’hydrogène, peu dense sous 700 bars pour le transporter.
S’il vise 20% du marché mondial, hors Chine, c’est précisément d’abord la Chine, puis l’Inde qui l’intéressent. En effet on prévoit1 million de véhicules équipés de piles dans l’Empire du Milieu ; de plus Chine et Inde, c’est 50% du marché mondial.
De ce fait l’hydrogène devrait représenter pour Faurecia, un CA de 500 millions d’euros en 2025, soit 2% du total de ses ventes à cette date, puis 3,5 milliards d’euros à l’horizon 2030.
Plastic Omnium tire sa croissance de l’Asie et principalement de la Chine
L’entreprise est spécialisée dans les pare-chocs, les systèmes de carrosserie et de mobilité hydrogène.
Son CA a crû de 32%, à 3,7 milliards d’euros, principalement grâce à l’Asie et plus particulièrement à la Chine.
En Chine, où 32 de ses usines sont implantées, ses principaux clients sont soit européens comme Volkswagen, soit américains comme GM. Elle prend aussi des parts de marché chez les constructeurs locaux, et en particulier chez Geely. Le tout lui assure une part de marché de 22 à 23% sur les parties extérieures de l’automobile.
Elle dispose de 7% du marché des véhicules électriques et vise, comme Faurecia, à se développer sur la fabrication de réservoirs 700 bar pour stocker l’hydrogène.
Une forte concurrence franco-française à venir à relativement court terme dans ce marché à la fois très ciblé et très prometteur !
General Motors souhaite se comparer à Tesla
Pour ce faire, GM veut doubler son CA d’ici 2030. Non seulement en accroissant notablement le volume de ses voitures électriques, mais encore en offrant de nouveaux services comme un système d’aide avancé à la conduite. 30 nouveaux modèles électriques seront à produire dans ses usines américaines et aussi chinoises. Le système « Ultra Cruise », dans un premier temps utilisé sur les modèles haut de gamme pour permettre à la voiture de se manœuvrer seule, sera lancé en 2023 puis progressivement étendu à des véhicules plus standard.
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