Mis à jour le 10/06/2022
/Les secteurs dont les exportations avaient fait preuve d’une bonne résistance en 2020 tendent à s’orienter vers des rebonds plus nets en 2021 alors que plusieurs spécialisations régionales poursuivent sur de bonnes lancées. Exception notable, l’automobile est durablement à la peine, de même que quelques secteurs dont les exportations semblent avoir “décroché” face aux reprises observées au niveau mondial ou européen.
Infographie :
Des changements dans le paysage export
Comme le détaillent les pages qui suivent, organisées par ordre décroissant d’importance des exportations sectorielles pour la Région (à l’instar du graphe ci-contre*), les exportations de viandes et de produits laitiers dictent les performances bretonnes à l’international mais elles restent avant tout soutenues par l’appétit chinois alors que leurs marchés occidentaux tendent plutôt à stagner depuis début 2021.
Déjà lourdement impactées dans le contexte de crise sanitaire l’an passé, les exportations directes de l’automobile bretonne restent un moteur non négligeable mais elles sont durablement plombées sur leurs marchés cibles, et ce, alors que les autres secteurs industriels affichent jusqu’à présent des rebonds solides après une année 2020 qui a mis leur compétitivité à rude épreuve, comme:
- la mécanique,
- la plasturgie,
- la métallurgie,
- les équipements électriques,
- les produits de l’extraction,
- le naval et le nautisme
- ou la construction.
Toujours guidée par la demande singapourienne, la pharmaceutique bretonne pourrait notablement bondir en 2021, de même que les équipements informatiques, électroniques et optiques, ou encore la chimie et les bois, cartons et papiers, témoignant d’une bonne capacité régionale à capter de la croissance sur les marchés mondiaux dans ces secteurs.
En parallèle, divers secteurs agroalimentaires reprennent de la vigueur grâce au retour de la demande sur les marchés européens limitrophes ou au grand export après des baisses marquées en 2020, tels les ingrédients, la BVP, les grandes cultures et céréales ou les boissons.
L’exception notable reste les produits de la mer, dont la chute se poursuit, ou les fruits et légumes dans une moindre mesure.
Les secteurs agricoles (alimentation animale, équipements, intrants, élevage) se portent plutôt bien et s’ils affichent des ralentissements depuis le début de l’année, les tendances sont à pondérer à l’aune des performances réalisées l’an passé. Ombres au tableau, les produits de beauté sont durement pénalisés et restent loin de retrouver leurs niveaux d’avant-crise, de même que le mobilier. Après une année 2020 en hausse, les articles textiles, maroquiniers et chaussants ralentissent de leur côté, de même que les matériels médicaux et l’aéronautique.
Répartition sectorielle des échanges de la Bretagne sur les 9 premiers mois de 2021, 2020 et 2019 (en Mds EUR), et leurs évolutions en 2021 vs 2020 (en %)